Flambe mon Pays , flambe !

Bon , maintenant , vraiment , une chose que nous devons faire , c’est de cesser d’ausculter la merde sociale gluante pour y trouver les pires crevards (…) .

Parle-moi des travailleurs français , des pêcheurs qui jouent contre la noyade avec une fausse paire face à une mer vidée , entre douze diktats délirants de Bruxelles . Cause-moi des derniers paysans français sans femmes , écrasés par les banques et la bureaucratie , désormais dix fois moins nombreux que les clandos . Raconte-moi les nuits blanches des milliers d’artisans et de petits patrons qui ne prennent plus de salaire pour ne pas licencier , instruis-moi des vieux travailleurs qui claquent la gueule ouverte et de leurs veuves , dotées de pensions minables au cinquième sans ascenseur , affranchis moi des ingés qui s’ expatrient contraints , et des bacs plus cinq en mathématiques qui conduisent des tramways .

Plaide-moi la détresse , la spoliation , l ‘échec et l’infranchissable barreau d’une échelle sociale transformée en malédiction de caste, parle-moi des nouveaux intouchables , des Français qui crèvent dans la rue pour avoir chuté un instant , parle-moi du mec qui a raté trois cases et qui se retrouve à dormir dans sa bagnole , cause moi de la nana plantée sur un mauvais plan qui se retrouve avec deux gosses et une pension alimentaire qui n’arrive jamais , cause moi du mauvais cocu , du raté , du con , mon double .

Quelle empathie pour les nôtres ? Où est elle ? Zéro , struggle for liife mon loup, crève Mémée , crève , vite j’ hérite … Et toi l’épave , je passe indifférent , toi le noyé des villes sèches , le raté psychiatrique , poivrot , camé , mon frère sous méthadone, je t’achève , je te tue , sale clodo , je te passe dessus , comme cette vieille , encalaminée dans les journaux sous ce porche pisseux où viennent vomir les junks . Tu es ce que je peux devenir et je te hais , le mort vivant sur le banc , je ne te regarde pas , j’ai peur de moi .

Parle-moi de mon peuple , parle-moi de la mort de mon peuple , parle-moi de cette décadence insane , de ce que je vois dans ma rue . Cortex , parle-moi de ce peuple que tu hais , cause-moi de tes étrangers , les miens .

Je le dis avec la trouille en bandoulière de m’exprimer en Chine populaire française , en Curé du Nord sous magistrature islamosyndicale , en Courtelinistan grand oriental , en Kafkaland , en Vrounze rouge ,et verte , drapeau nouveau de la tolérance sans retour , de la liberté de ne pas penser , et de la saisie arrrêt sur la dissidence .

Comme tous ici , je n’en ai rien à branler , sans bras , de ce parasite anoure à gueule de poisson chameau , pourriture des fumeurs noirs abyssaux , ci-devant produit en rupture de la chaîne du froid , qui cherche une notoriété à rebours , sa mère l’aurait expansé dans un trou à merde turquiforme , suite à une descente d’organes fuligineuse que notre monde n’aurait pas un autre aspect , aurores boréales et jeunes filles en fleur incluses . Mais devant tant de laideur inutile , ma colère déborde .

Par contre , et en toute haine , notre peuple agonise , notre peuple meurt , il est colonisé . Il l’est par la pire engeance des tréfonds vaseux de la lie des bidonvilles de bâtards du fond du cul du quinzième cercle de l’enfer , des imbéciles goitreux incultes et haineux , des cons calcifiés…. Par un complot horrible , nous sommes devenus le vagin du foutre vérolé de la planète pourrie , le réceptacle du jus herpétique de toutes les sanies exotiques . Qu’une merde humaine soit pondue sur ce satellite du diable et elle est pour notre pauvre gueule , elle échoue dans notre jardinet .

Révolte ! Révolution Nationale ! Trahison ! Aux armes ! Vos enfants vont en crever , c’est aussi simple que ça ! Et deux mois de taule pour ces mots requis par le parquet , allez pan dans la gueule , ta gueule !

Démocratie oblige mon cocu ! On nous tue, on nous fourre , ne le voyez-vous pas ? Sommes-nous des sous -hommes ? On nous traine dans l’ordure , la voyez-vous l’ordure ? Elle est là , cette chienne enragée , cette salope de cité , devant nous , à nous postillonner du cul dans la face , qu’en faire ?

Croyez-vous que nous construirons une nation avec des chiens pareils ? Que veut cette putain raciste ? La guerre ? Pourquoi pas . Mes ancêtres l’ auraient accroché à un hameçon pour pêcher le requin et l’ affaire aurait été lavée .

Chien , chienne morte , suicide , mortel qui flotte dans la baignoire d’acide , cadavre dans la piscine , horizon lavé de noir , demain ? Posez-vous la question de demain . Vous pensez vous en sortir , bourgeois ? Pesez le poids de votre cul , vous n’en tirerez pas un rouble . La fonction exponentielle de votre déchéance minoritaire vous bourrera le fion , Xénocortex vous dékoulakisera .

Le choléra vous poursuivra , le bèri-bèri et le vomito né*gro , la fièvre jaune et ébola coca-cola , courent plus vite que votre cul sur une luge à Meuhgève . Votre agonie sans salive , dévorée de tuyaux s’appelle démographie , enfoirés du baby-boom , quatrième Reich sicilien mafieux de la Vem Pourriblique , Weimar-sur-Seine , la folle tordue , s’écroule sous le vol immense des sauterelles polygames et d’une déferlante poisseuse venue du sud en flammes .

Crève Babylone , crève ! Flambe mon Pays , flambe !.

Une réponse à “Flambe mon Pays , flambe !”

  1. Debra dit :

    Il y a un certain temps j’ai écrit sur mon forum privé au sujet de « L’envers et l’endroit » de Camus, un de mes livres préférés, qui m’accompagne depuis de longues années maintenant.
    Dans une des nouvelles, Camus, un grand homme, a un moment.. délicat.
    C’est le moment où, débordant de lyrisme mélancolique, il parle de partager sa piaule miteuse avec une chatte qui crève de faim, et n’a plus de quoi nourrir ses chatons.
    Et Camus regarde mourir l’un après l’autre, les chatons, et la mère péter un câble, tout occupé qu’il est par son… écriture lyrique et mélancolique.
    Plus jeune, je m’extasiais sur ce passage qui est très très bien écrit.
    Maintenant que chaque année me rapproche inéluctablement de la mort, et que j’ai une idée de plus en plus clair de ce qu’elle représente, j’ai un peu honte pour Camus qui lui-même devait être assez jeune quand il l’a écrit. Il aurait pu, et aurait du trouver le moyen de nourrir cette chatte. Cela ne lui aurait pas coûté… tant que ça.
    Ce qu’il nous reste à faire dans le débâcle apocalyptique que vous décrivez si bien, si poétiquement, c’est de prendre en main nos destinées individuellement, au lieu de pointer éternellement le doigt sur l’autre, qui qu’il soit, en disant que c’est de sa faute.
    Je crois fermement, de l’avoir expérimenté moi-même, qu’un geste, un sourire, parfois, un mot en face de la détresse peuvent au moins soulager.
    Dans le fond, personne ne nous a promis LE PARADIS SUR TERRE.
    Il faut cesser de se voiler la face devant la condition humaine, et apprendre à se contenter des petits miracles du quotidien, sans chercher le paradis sur terre.
    Pour chaque éructation plus haut, je pourrais vous donner des exemples concrets, documentés, de circonstances tout à faits différentes, qui montrent des personnes désirant ardemment venir en aide à leur prochain, mais manquant parfois d’idées ou de courage pour s’y lancer. Oui, il s’agit plutôt qu’un terrible manque d’initiative, un manque d’imagination généralisée qui terrasse ce pays, et pas de la méchanceté.
    Vous avez le choix entre espoir et désespoir. C’est votre liberté individuelle qui est en jeu.
    Mais peut-être ce post n’est-il qu’un petit coup de gueule ?

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