Christine Angot, On n’est pas couché

Raaaaaahhh, NON ! Pas elle ! La mort qui baise, la Castrafolle, elle hante mes pires cauchemars, elle s’approche de mon lit d’ hôpital, je suis plâtré jusqu’au yeux, elle a une grande seringue pleine d’un liquide vert fluo, je me débats, je tombe et casse le plâtre, je la bouscule, elle tombe le cul en arrière et je vois un bref instant sa moumoute vulvaire. Horreur ! Je cours me réfugier dans les toilettes de ma brasserie préférée, elle est là ! C’est la dame pipi, elle a un piège à loups comme dentier et une tronçonneuse à la main, elle exige de me couper les roubignolles, je refuse net , mais elle n’est pas démocrate , se fout des droits de l’ homme adulte blanc hétérosexuel et prétend que ce projet a été voté par le CSA, alors Ruquier déguisé en sommelier arrive par derrière et me fait une clé de bras , j’arrive à m’échapper avant qu’ils ne m’enculent avec un tire-bouchon géant, je grimpe les escaliers haletant, presque à quatre pattes, je m’engouffre dans le métro, mais c’est l’ état d’urgence, nous sommes au paroxysme de l’Opération Angotpirate pour contrer l’Extrême Droite, la bébête qui monte qui monte, car hier les fascistes ont diffusé une vidéo zoophile avec Angot et des cochons, partout il y a des militaires armés mais c’est elle Angot en fait ! Ils ont des queues en tire-bouchons en guise de mitraillettes , je saute dans un wagon, les stations se succèdent, Libération, Joffrin, Paul Amar, Le Monde, Bazar de l’ Hotel Levy, je descend Porte d’Attali , je sens son souffle sur ma nuque, j’ ai peur de ne pas me réveiller en sueur , et si c’était vrai ?